Suis-je en dépression post-partum ?
Environ 1 femme sur 7 souffre d’une dépression post-partum suite à un accouchement. Mais qu’est-ce que la dépression post-partum, ou dépression post-natale ? Cette forme spécifique de la dépression est liée à la naissance d’un enfant. Accouchement traumatique ou prématuré, chute des hormones, les causes peuvent varier. Si vous vous demandez si vous êtes en dépression post-partum, apprenez dans cet article à reconnaître les signes et que faire en cas de dépression post-natale.

Reconnaître une dépression post-partum
Anxiété et culpabilité
L’arrivée au monde d’un bébé est un énorme changement dans votre vie. Même lorsque ce n’est pas le premier. Même si vous vous sentez soutenue par votre conjoint. Il est normal de vous sentir stressée, d’avoir peur de ne pas faire assez bien pour votre bébé. Cependant, une anxiété et une culpabilité accrue peuvent être les premiers signes que quelque chose ne va pas.
Si vous alternez entre pleurs et crises de colère, que vous vous sentez quotidiennement inutile, dépassée et que cet état ne passe pas, vous êtes sûrement en dépression post-partum.
Trouble du sommeil et/ou de l’alimentation
Pour reconnaître une dépression post-partum, il est impératif d’être à l’écoute de votre corps. Dormez-vous bien actuellement ? Je sais, cette question peut paraître étrange lorsqu’on a la responsabilité d’un nouveau-né qui ne fait pas encore ses nuits. Mais votre sommeil est un excellent indicateur. Si vous faites des insomnies alors que votre enfant dort (ou que votre conjoint s’en occupe), ou au contraire, que vous dormez de manière excessive, votre corps essaie probablement de vous envoyer un message.
Idem pour votre alimentation. Manger trop, ou trop peu, font partie des signes de reconnaissance de cette maladie.
Désintérêt pour votre bébé
Tout d’abord, je tiens à vous rassurer. De nombreuses mères ne ressentent pas l’amour inconditionnel au premier regard sur leur enfant. Parfois, elles ont simplement besoin de temps pour tisser un lien avec lui. Et c’est normal. Cependant, si votre bébé ne vous intéresse absolument pas, qu’il est difficile pour vous d’en prendre soin, d’assurer les tâches basiques du quotidien, il est possible que vous souffriez de dépression post-natale.
La dépression post-partum peut également vous donner envie de vous faire du mal, ou de blesser votre bébé. Il est important d’être attentif aux signes. Vous n’êtes pas responsable de cette maladie. Cependant, il ne faut pas hésiter à aller consulter rapidement pour pouvoir vous faire aider.
Agir pour soigner la dépression post-partum
Je vous rassure, la dépression post-partum est une maladie soignable. Mais, pour être soignée, il faut être conscient d’en souffrir et vous faire accompagner dès les premiers signes.
Si vous ressentez un de ces symptômes, n’hésitez pas à en parler autour de vous : à l’autre parent, aux professionnels de santé qui vous entourent, à vos proches ou à votre famille.
Surtout, ne vous sentez pas coupable de ne pas être la mère rêvée pendant toute votre grossesse. Personne ne l’est. La mère sacrificielle et épanouie est un mythe. Vous n’êtes pas responsable de la dépression post-partum.
Si vous ressentez un ou plusieurs des signes évoqués pendant plus d’une semaine, prenez le temps d’aller consulter rapidement votre médecin ou sage-femme. Retrouvez également ce questionnaire proposé par le gouvernement français pour vous aider à y voir plus clair.
Éviter la dépression post-partum
Encore une fois, vous n’êtes pas responsable de votre dépression post-partum. Cependant, il est possible de mettre en place quelques actions pour essayer de l’éviter :
- prenez du temps pour vous ;
- essayez de communiquer au maximum avec votre partenaire de vie ;
- gardez en mémoire que vous faites toujours de votre mieux ;
- restez à l’écoute de votre corps et des signaux envoyés.
Surtout, au moindre doute, faites appel à un professionnel de santé.
Bien que grâce à Internet et aux réseaux sociaux, nous voyons de plus en plus de témoignages différents sur la maternité, notre société continue d’essayer de nous faire croire qu’être mère est l’étape ultime vers l’épanouissement. La matrescence est une merveilleuse aventure et pourtant, il faut être conscient des vérités qui l’entourent : baby-blues, dépression post-partum, burn-out parental. Apprenons à être à l’écoute des signes de dépression post-natale et n’hésitons pas à nous tourner vers des professionnels dès l’apparition des premiers symptômes.